Il y a un moment déjà que les entreprises de sécurité ont adopté le message SMS comme moyen d’alerte rapide et efficace lorsqu’une infraction est commise ou un cambriolage détecté. Mais cette tendance ne se limite plus aux entreprises privées : la Gendarmerie du département de Franche-Comté a aussi adopté l’alerte SMS pour prévenir les commerçants et les entrepreneurs du risque d’un danger potentiel. Le succès connu par cette initiative nous fait prévoir qu’elle sera bientôt adoptée par les Gendarmeries du reste de la France.
« Lorsqu’une victime appelle, nous répercutons l’alerte aux autres voisins pour éviter la réitération de l’infraction », explique le lieutenant-colonel Sire, du groupement de gendarmerie de la Haute-Saône.
C’est pourtant au Jura que l’idée naquit en 2010, sur l’initiative du colonel Denis. Ce service fut conçu pour les commerçants mais il fut rapidement adopté par l’ensemble des entreprises. C’est le 3 février 2011 que le service fut instauré dans la Haute-Saône, en plein milieu d’une vague de cambriolages nocturnes qui visait les entreprises et les matériels agricoles.
Mais cette alerte SMS ne concerne pas que les cambriolages ; son succès le plus récent fut l’interpellation de deux femmes qui tentaient d’écouler de faux billets dans le Champagney. C’est à Lure qu’elles furent arrêtées, exactement 25 minutes après que le texto alertant de leur activité fut répandu dans le réseau de contacts.
Comment les gendarmes s’y prennent.
C’est en achetant des messages SMS en gros sur un serveur internet que les gendarmes peuvent envoyer une alerte simultanée vers tous les contacts de leur liste ; D’autre part, il faut qu’ils construisent cette liste de commerçants et entrepreneurs intéressés à recevoir l’alerte. « L’intérêt, c’est d’obtenir un réseau d’informations sur tout le territoire », affirme l’officier adjoint de commandement de la Haute-Saône. C’est pour cela qu’il est important, en temps de crise, de maintenir ce service gratuit, pour éviter la perte d’adhérents à ce service et en optimiser son efficacité.
Le nombre d’inscrits en Franche-Comté en 2013 dépasse déjà les 360. Nous attendons avec impatience de voir si ce service débordera des frontières et s’il sera bientôt généralisé partout en France.