Si vous croyiez que les fermes de bétail étaient le dernier bastion à résister aux nouvelles tendances des télécommunications, vous allez être surpris.
Chaque jour de nouveaux exemples nous montrent comment la technologie des messages SMS est adoptée par de plus en plus d’entrepreneurs, dans de plus en plus de domaines. Dernier exemple : les fermes de bétail.
Rapport SMS de la traite des vaches
Dairymaster, un des géants internationaux de la construction d’équipements à traire a déjà mis à la disposition des fermiers, le Farm Messenger.
Ce nouveau système part du fait que la plupart de la population, dont les éleveurs de vaches, dispose déjà d’un téléphone portable.
L’utilisateur est ainsi connecté avec le logiciel gestionnaire de la traite où qu’il se trouve ; la traite étant terminée, le fermier reçoit un rapport SMS indiquant le nombre de vaches traitées, l’heure de démarrage et la durée de la traite et la production totale.
Ainsi, ce système permet au fermier d’entrer et recevoir des informations sur la gestion de la salle de traite, le triage des vaches ou des informations vétérinaires. Il rend beaucoup plus facile le suivi individuel de l’évolution des vaches, même si l’éleveur est absent de la ferme.
La possibilité de gérer à distance la traite des vaches facilite la tâche des éleveurs.
Nouveau SMS : Au loup
C’est en Suisse qu’une autre idée impliquant l’utilisation de messages SMS dans l’élevage de bétail se développe.
Étant donnée l’augmentation des attaques de loups envers les troupeaux de moutons dans les prairies des Alpes, un collier qui détecterait les accélérations du pouls des moutons le portant est en phase de développement.
L’idée fut conçue par Jean-Marc Landry, expert en loups et membre du KORA, projet de recherche pour la gestion et la protection des carnivores en Suisse.
Les premiers prototypes du collier ont déjà été essayés sur une douzaine de moutons dans les Alpes bernoises, dans les prairies au-dessus des Diablerets.
Deux chiens loups tchécoslovaques portant une muselière furent utilisés pour effrayer ces moutons. Le test montra que le nombre de battements du cœur des moutons par minute, étant à l’état de repos entre 60 et 80 pulsations, se multiplia jusqu’à presque trois fois quand l’animal était sous stress.
Jean-Marc Landry étudie trois moyens d’utiliser ces colliers; le premier serait qu’ils aient une puce mobile incorporée. Celui-ci enverrait un message SMS aux bergers en cas d’augmentation soudaine du pouls des moutons. La production d’un fort bruit ou la projection d’un spray repoussant sont les deux autres possibilités considérées en ce moment par le chercheur.
Le biologiste suisse estime que les premiers colliers de protection des moutons envers les loups devraient être disponibles à l’automne prochain.